Nettoyage d'un sol

La boîte à BIBITTEs

La boîte à BIBITTEs

LA DIAPAUSE OU REPOS HIVERNAL

À l’automne, plus le mercure descend, moins on peut voir d’insectes. Lors d’une promenade par une belle journée de novembre, on peut encore voir se promener le Morio, papillon aux ailes foncées marginées de jaune sale, quelques mouches, quelques abeilles sauvages. Seul le Monarque va passer l’hiver au Mexique. Où sont donc passés les autres insectes pendant l’hiver?

Les insectes restent avec nous tout l’hiver, cachés dans l’environnement à différents stades de développement selon les groupes, selon les espèces. On dit qu’ils sont en diapause, leur métabolisme étant minimal, juste pour assurer la survie. Par exemple, chez moustiques de fonte des neiges, les œufs ont été pondus au printemps sur le bord des étangs; ils ne vont éclore que le printemps prochain, lorsque la quantité d’oxygène de l’eau va baisser, signe de la reprise de la vie dans l’étang. Le moustique de la Sarracénie (plante carnivore qui capture des insectes) va passer l’hiver au stade de larve; l’eau sale dans laquelle elle vit va geler, mais la larve va reprendre vie au printemps. Enfin, Culex pipiens, vecteur important du VNO, peut passer l’hiver au stade adulte caché dans les calvettes ou dans notre remise.

Plante carnivore dans laquelle le moustique de la Sarracénie se développe.
Cette plante vit principalement dans les tourbières. Photo sarracenia.com

Chez la Tordeuse des bourgeons de l’Épinette, la chenille de 2e stade passera l’hiver dans son hibernaculum, mini-cocon de soie à l’extrémité d’un rameau. Plusieurs espèces de papillons sont cachées dans le sol, en forêt, sous forme de chrysalide protégée par un cocon soyeux. Enfin, c’est sous la forme d’adultes que la Pollénie du lombric et la Coccinelle à sept points survivent à l’hiver. Même chose pour les bourdons et les guêpes sociales; pour ces hyménoptères sociaux, seules les futures reines assurent la continuité de l’espèce. Ouvrières, couvain, mâles sont morts et les nids ne seront pas réutilisés l’année prochaine. C’est l’inverse chez les fourmis! Puisque les reines peuvent vivre entre huit et douze ans (parfois plus!), tous les membres de la colonie descendent se réfugier en profondeur dans le sol, parfois jusqu’à un mètre! Protégées par l’accumulation de neige, elles resteront léthargiques jusqu’au printemps; elles remonteront alors vers la surface.

Cette possibilité de « geler ben dur » pendant l’hiver est plus restreinte chez les vertébrés. La Grenouille des bois peut « geler ben dur » et se réveiller au printemps grâce à un mécanisme similaire à la diapause des insectes.

Explication de la survie au froid

Ce qui tue les organismes vivants, c’est l’éclatement des cellules lors de la cristallisation des molécules d’eau. Il faut donc prévenir la chose en évacuant le maximum d’eau à l’extérieur des cellules lorsque les nuits automnales sont plus froides et en planifiant une cristallisation de l’eau en volumes microscopiques à l’extérieur des cellules; ce mécanisme subtil est assuré grâce à des sucres et à des protéines spécialisées. C’est ainsi que l’animal peut geler complètement et revenir à la vie lors du dégel printanier. Il s’agit d’une adaptation extraordinaire bien sûr. Les espèces qui la possèdent peuvent survivre à l’hiver; celles qui ne l’ont pas en sont incapables… et restent plus au sud. Avec le réchauffement climatique, il y aura de nouvelles espèces qui pourront s’adapter à des hivers moins rigoureux et qui pourront « monter vers le nord ».


LES COLÉOPTÈRES

La coccinelle asiatique, entre l’amour et la haine…

Il arrive que des gens nous apportent des stades immatures d’insectes qu’ils ne reconnaissent pas… et nous demandent s’il faut faire usage d’insecticide. D’autres personnes sortent l’insecticide domestique aussitôt qu’ils voient des « bibbites » sur leurs plantes. Ces mauvais réflexes constituent parfois des erreurs tactiques!

C’est en effet le cas lorsqu’il s’agit de larves ou de nymphes de coccinelles, car on se prive alors d’un contrôle biologique des pucerons qui se multiplient sur nos plantes.

La larve de coccinelle ressemble vaguement… à une alligator orné d’épines (j’ai bien écrit « vaguement »; c’est inspiré par l’allure générale et par le côté vorace de la coccinelle). Elle se promène sur les feuilles des plantes et dévore tous les pucerons qu’elle rencontre. Elle passera par quatre stades au cours de sa vie larvaire qui dure environ trois semaines.

Larve mature et nymphe.
Exuvie de la nymphe après la sortie de l’adulte.
La peau froissée de la larve est attachée sous la feuille.
Adulte venant d’émerger et adulte coloré.

Lorsque mature, la larve s’accole au-dessous d’une feuille par son extrémité abdominale et la nymphe apparaît. Elle est très particulière! On voit comme un gros bouton orangé sous une feuille et lorsqu’on touche à la feuille… POP! La nymphe se relève subitement et nous fait sursauter.

Pendant les heures qui suivent l’émergence, la jeune adulte toute pale reste tranquille pendant que son tégument va se raffermir… et se colorer. En effet, les décorations sur les élytres (ailes antérieures durcies) ne sont pas immédiatement apparentes.

Chez les coccinelles asiatiques, les adultes mesurent entre 5 et 9 mm de long; eux aussi bouffent énormément de pucerons. Il y aura accouplement entre mâles et femelles et ces dernières vont aller pondre leurs œufs sous des feuilles, tout près d’une colonie de pucerons. On pense que la coccinelle asiatique a au moins deux générations par année dans le sud du Québec.

Un prédateur très intéressant pour la lutte biologique

Voici quelques raisons pourquoi les services de la coccinelle asiatique sont appréciés : larves et adultes sont extrêmement voraces, ils bouffent des pucerons de plusieurs espèces différentes (polyphages), ils sont plus costauds que les autres espèces de coccinelles du Québec, les femelles pondent un grand nombre d’œufs, l’espèce peut vivre dans plusieurs types de milieux et dans des climats variés. Que demander de mieux!

De la compagnie pendant l’hiver?

Contrairement à la plupart des espèces de coccinelles, les coccinelles asiatiques se regroupent lorsque l’automne arrive. Elles sont en effet grégaires et passent l’hiver en diapause (léthargie hivernale) cachées ici et là dans les sous-bois. C’est à cette période qu’elles dérangent parfois, en s’accumulant par centaines sur les murs ensoleillés de nos maisons (surtout les surfaces pales orientées vers le sud et l’ouest). Les maisons situées dans des environnements naturels sont surtout ciblées. Il s’agit d’un bon test pour savoir si les grillages de ventilations de l’entre-toit et les moustiquaires sont à l’épreuve de ces petits insectes.

Les coccinelles qui vont réussir à entrer dans l’entre-toit risquent de nous importuner pendant une partie de l’hiver… En effet, lors de doux temps, quelques coccinelles réussiront peut-être à trouver un accès à l’étage (ajuster le calfeutrage!); il faut alors éviter de sortir le tue-mouches, car la substance répulsive produite par les coccinelles tachera les murs. L’aspirateur est alors recommandé.

Et pour terminer, un petit rappel : le nombre de points sur une coccinelle ne donne pas son âge! Désolé de briser ce rappel de votre tendre jeunesse.

Pour plus d’information

Comment différencier les principales espèces de coccinelles retrouvées au Québec

Produits antiparasitaires

La dernière section, « Prévention », pourrait vous être utile…


LES DIPTÈRES

La pollénie du lombric ou mouche d’automne

Comme son nom l’indique, la Pollénie du lombric est un parasite du ver de terre au stade larvaire. Il s’agit d’une mouche de 7 à 9 mm de longueur qui porte de belles écailles jaune-doré sur son thorax gris foncé. L’abdomen montre un damier de cases argentées ou gris foncé. Elle fait partie de la famille des Calliphorides, comme les mouches à viande, mais sans leur couleur métallique. Elle est un peu plus grosse, plus foncée et plus lente que la mouche domestique.

Photographie de la Pollénie du lombric tirée du site Diptera Info.

Les pollénies ne constituent pas un risque pour la santé humaine, mais elles peuvent devenir une réelle nuisance, particulièrement dans les zones agricoles ou très ouvertes. Vivant en pleine nature pendant la belle saison, à la fin de l’été, lorsque les jours raccourcissent et que la fraicheur automnale arrive, elles se rapprochent des maisons et autres bâtiments chauffés. Elles vont souvent se regrouper sur les faces sud et ouest exposées au soleil. En fin de journée, si elles trouvent de petites ouvertures qui laissent échapper de la chaleur, elles entrent et s’accumulent dans les entre-toits où elles passeront l’hiver.

Pendant les périodes de temps doux, elles pourront déranger les occupants de la maison en apparaissant au premier étage, se déplaçant lentement sur les cadres de fenêtres, les murs ou les rideaux. Le printemps suivant, les nombreux cadavres de pollénies, parfois par centaines, devraient être ramassés à l’aide d’un aspirateur, sinon ils constitueront de la nourriture pour les dermestes du lard. Ces petits coléoptères se répandront dans la maison après avoir mangé les cadavres. Enfin, les pollénies ne se reproduisent pas dans les maisons… à moins que vous ayez un élevage de vers de terre au sous-sol.

Comment empêcher leur présence dans les habitations? En s’assurant qu’elles restent dehors! Pour ce faire, il faut bien vérifier les moustiquaires : sont-ils troués, bien ajustés? Il faut également s’assurer qu’il n’y ait pas de petites ouvertures dans les cadres de fenêtres, les cadres de porte et que les soffites soient bien ajustés. Au besoin, ajouter de la moustiquaire par-dessus les grillages de ventilation de l’entre-toit qui laisseraient passer pollénies… et dermestes du lard. Pour le même effort, votre maison sera à l’épreuve des coccinelles asiatiques qui ont un comportement similaire à la pollénie à la fin de l’été.

Si le problème est important, vous pouvez profiter de l’expertise de nos gens qui pourront effectuer une inspection des lieux. Selon le cas, ils pourront suggérer un traitement extérieur, l’installation de capteurs à l’intérieur du grenier ou des pièges encollants dans les fenêtres.


LES HÉMIPTÈRES

La punaise des lits

Identification

La punaise des lits a un corps ovale et aplati de 4 à 6 mm de long. Elle a deux écailles à la place des ailes. Et ses pièces buccales effilées lui permettent de prélever du sang.

Punaise des lits.

De petites taches brunes ou noires sur la literie ou le matelas constituent des indices de présence de punaises des lits; il s’agit des excréments de l’insecte.

Cycle de vie

Les punaises sont des insectes à métamorphose incomplète. De l’œuf minuscule sort une toute petite nymphe blanchâtre d’un peu plus d’un mm qui a déjà besoin de sang. Au cours des 8 à 10 semaines suivantes, elle va prendre des repas sanguins et va passer par quatre autres stades nymphaux avant d’atteindre le stade adulte. Mâles et femelles s’accouplent et la femelle pondra un à cinq œufs collants chaque jour pendant les mois suivants; plus de 200 œufs si on la laisse vivre!

Cycle de vie de la Punaise des lits.
De l’œuf à la première nymphe, puis à l’adulte après cinq mues.
Et au moins un repas sanguin à chacun des stades…

Habitudes de vie

La punaise des lits a des mœurs nocturnes. Le jour elle se cache dans les structures du lit, dans les craques du mur voisin, sous les plinthes, sous les rebords des tapisseries ou des cadres, dans tous les petits racoins disponibles.

La punaise des lits ne transmet pas de maladie. Mais les nymphes et les adultes piquent… souvent sur les bras et les jambes, mais aussi sur d’autres parties du corps. La réaction aux piqûres est très variable d’une personne à une autre et c’est souvent ce qui explique que dans un immeuble d’habitation (« bloc appartements »), le problème est déjà important quand il est décelé.

Comment les éviter

Elles peuvent être transportées dans nos valises, notre sac à dos, des piles de vêtements, des matelas ou des meubles usagés, de la literie bien sûr… et même dans un ordinateur portable! Il faut donc être prudent si l’on veut éviter de contaminer sa résidence ou son appartement lors de la réutilisation de meubles ou d’objets usagés.

Personne n’est à l’abri de la punaise des lits. Les locataires qui en trouvent dans leur chambre à coucher doivent IMMÉDIATEMENT le dire au propriétaire. Il n’est pas conseillé de tenter de régler le problème par les moyens du bord; l’utilisation de produits inadéquats pourrait vous intoxiquer ou faire fuir les punaises… chez le voisin. Les services antiparasitaires ont les bons insecticides et les bonnes méthodes de traitement. Vérifier avec eux le niveau de toxicité des produits qu’ils utilisent et ce qu’il faut faire dans les 24 ou 48 heures après un traitement.

Attention à la punaise des chauves-souris

Il arrive parfois que les gens aient des punaises… dans les rideaux du salon. Dans deux cas au Saguenay, il s’agissait de punaises des chauves-souris : sosies de la punaise des lits, mais à poils longs. Les propriétaires se débarrassent des petits mammifères ailés… et les punaises « exotiques » partent à la recherche d’un repas sanguin.

Pour de plus amples renseignements

Les punaises de lit : retour vers le futur

Punaises de lit

Conseils santé


LES HYMÉNOPTÈRES

Le pélécine, un insecte utile !

Au cours des derniers jours, vous avez peut-être vu cet insecte étrange voler lentement autour de la maison. Il s’agit de la femelle du Pélécine (Pelecinus polyturator de son petit nom latin). Ce long abdomen articulé lui permet d’aller pondre ses oeufs dans les grosses larves de hannetons (barbots) cachées dans le sol. Le mâle a un abdomen plus… « réglo ».

Les parasitoïdes – ou parasites d’insectes – sont très généralement utiles, car ils contrôlent en partie les populations d’insectes nuisibles. Ils sont inoffensifs, malgré leur taille ou leur allure parfois menaçante. Le Pélécine est arrivé dans la région il y a une douzaine d’années, après une suite d’hivers plutôt doux.

Les guêpes sociales

Au cours des dernières semaines, les nids de guêpes ont révélé leur existence! En effet, l’activité régulière des ouvrières a été remarquée dans plusieurs cours arrière ou chalets. Ces nids sont soit aériens, plus ou moins exposés aux intempéries, soit souterrains (oui oui, le nid de papier est bien confectionné dans le sol!), soit associé aux structures de la maison ou de la remise.

Contrairement à une idée reçue, les nombreuses enveloppes d’un nid de guêpe ne sont pas confectionnées pour passer l’hiver… Elles agissent plutôt comme isolant pour permettre un meilleur développement du couvain, larves et nymphes, durant l’été. En effet, si on prenait régulièrement la température dans le nid et juste à l’extérieur du nid, on pourrait vérifier que les écarts entre la chaleur du jour et la fraicheur de la nuit sont bien moindres à l’intérieur du nid.

Vous êtes-vous déjà arrêté(e) à examiner l’intérieur d’un nid de guêpes? Vous n’aimez probablement pas suffisamment ces insectes pour le faire, même si ça pique… votre curiosité. Une photographie d’un rayon fait de carton nous permet de reconnaître quelques éléments : alvéoles vides, œufs, larves et capuchons de soie confectionnés par les larves avant leur métamorphose en adultes.

Cinq alvéoles où l’on peut reconnaître quelques œufs et deux larves.

Les hyménoptères sont des insectes à métamorphose complète; les larves ne ressemblent donc pas du tout aux adultes. On reconnait une capsule céphalique (semblant de tête), de petites mandibules, des bourrelets latéraux et une « tablette ». C’est là que les ouvrières déposent les morceaux de mouches pour que les larves puissent se nourrir en les broyant à l’aide de leurs petites mandibules (pièces dures).

Larves matures de guêpes sociales (voir le texte).
Flèche du haut (capsule céphalique).
Flèche du bas (mandibule).
Larves matures de guêpes sociales (voir le texte).
Tablette.

Lorsque la larve est mature, la métamorphose s’enclenche : prénymphe, nymphe blanche (on reconnait déjà les parties de l’adulte à venir), nymphe noire et le lendemain, l’adulte sortira de son alvéole en découpant le capuchon à l’aide de ses mandibules.

Voici ce que l’on trouve lorsqu’on retire le capuchon des alvéoles…
prénymphe, nymphes blanche, intermédiaire et noire.

Voilà donc quelques secrets d’un nid de guêpe ou guêpier. À la fin de l’été, on trouve généralement trois rayons horizontaux… et quelques mâles inoffensifs (sans aiguillon) qui ne savent plus où aller. Une colonie de guêpes étant annuelle, le nid ne sera pas réutilisé l’année suivante. Et il n’y a plus « personne » dans le nid pendant l’hiver!

Si l’activité d’un nid de guêpes ne dérange pas, on vous suggère de le laisser aller; les guêpes vont vous débarrasser des mouches domestiques et des mouches à viande. S’il est mal situé et qu’il met des personnes à risque de piqûre, vaut mieux intervenir. Nous avons des professionnels pour vous débarrasser de ces nids importuns. Si par contre vous voulez faire le travail vous-même, voici une solution éprouvée.

Si le nid est aérien, fixé à une branche d’arbre ou sous un larmier, la situation est plus simple. Puisque l’ouverture d’un nid de guêpe est toujours unique, il s’agit d’utiliser une bombonne d’un insecticide approprié qui produira un jet de plus d’un mètre. On attend après le coucher du soleil et on surveille les allées et venues des ouvrières. Lorsqu’elles sont espacées de quelques minutes, on peut intervenir; il est payant de se montrer patient, car plus il y a d’individus « à la maison », moins il restera d’ouvrières agressives autour du nid traité le lendemain. Avant d’attaquer le nid, il faut se vêtir correctement : veste à manches longues, casquette, gants, pantalons entrés dans les bas. C’est que les ouvrières qui pourraient rappliquer ne seront pas d’accord avec l’attaque de leur nid. Quand tout est prêt, il s’agit de bien se positionner devant le nid, à environ un mètre, de viser l’ouverture, et d’actionner la bombonne pendant 10 à 12 secondes. C’est suffisant. Le papier et le carton du nid vont s’imbiber de l’insecticide et l’action est rapide. Le lendemain, après avoir vérifié qu’il n’y a plus de mouvement autour du nid, il est possible de le retirer et de le jeter aux ordures.

Si le nid est dans le sol ou dans une structure de la maison ou de la remise, c’est un peu plus compliqué. On vise également l’ouverture par où les guêpes circulent, mais après l’intervention, il est bon de boucher l’ouverture avec de la ouate ou de la laine minérale, histoire de garder le gaz à l’intérieur de l’endroit où est installé le nid.

Schéma d’un nid souterrain installé dans une cavité du sol.

Si le nid est dans le sol ou dans une structure de la maison ou de la remise, c’est un peu plus compliqué. On vise également l’ouverture par où les guêpes circulent, mais après l’intervention, il est bon de boucher l’ouverture avec de la ouate ou de la laine minérale, histoire de garder le gaz à l’intérieur de l’endroit où est installé le nid.


LES LÉPIDOPTÈRES

Mineuse du peuplier (Phyllonorycter apparella)

Un minuscule papillon, de moins de 10 mm, est parfois dérangeant à la fin de l’été, surtout si vous êtes situés près d’un boisé de peupliers faux-trembles. Les minuscules chenilles se sont développées à l’intérieur des feuilles des peupliers pendant l’été. À la fin de l’été, les papillons veulent entrer parce car ils détectent la chaleur de la maison.

Ils sont présents pas dizaines dans les fenêtres, surtout celles orientées sud et sud-ouest… et ils entrent dans la maison s’ils trouvent une voie d’entrée. Et ce n’est pas difficile étant donné leur très petite taille. Il faut donc vérifier l’étanchéité de vos fenêtres et l’intégrité de vos moustiquaires (ajustement et possibles orifices). Nous suggérons donc d’aérer la maison en ouvrant des fenêtres du côté nord.

Pour cette année (automne 2016), les derniers adultes devraient disparaitre dans quelques jours et il n’y aura plus d’intrusion. Mais l’année prochaine, si les populations sont aussi ou plus importantes, il sera possible d’appliquer un insecticide dans les fenêtres les plus visitées…


LES TIQUES

Rencontre de troisième tique…

Au cours des dernières semaines, on a parlé beaucoup de la maladie de Lyme dans le sud du Québec et de son impact sur nos amis canins. Les risques d’une mauvaise rencontre avec la tique à pattes noires (Ixodes scapularis), l’espèce de tique qui peut héberger la bactérie pathogène (Borrelia burgdorferi), sont beaucoup plus élevés dans le sud du Québec qu’en région.

Si vous êtes piqué par une tique lors d’une randonnée en forêt ou dans un parc, voici pourquoi il ne faut pas s’affoler :

  • on compte moins d’une dizaine d’espèces de tiques communes au Québec, et quelques- unes peuvent piquer les humains; vous n’avez peut-être pas été piqué(e) par une tique à pattes noires (conservez le spécimen quelques jours tout de même);
  • même si c’est la tique à pattes noires qui vous a piqué, seulement 15 à 25 % (selon les régions et les années) des tiques portent la bactérie qui donne la maladie de Lyme;
  • même si la tique porte la bactérie, cela prend au moins 24 heures avant que la bactérie soit transmise à notre organisme.

Conseils pratiques

Si vous partez en randonnée en forêt, portez des vêtements légers et de couleur claire. Il est préférable de porter des pantalons longs et d’en coincer les extrémités dans nos bas (voie d’entrée des tiques). Si vous ne restez pas dans les sentiers, vaporiser un répulsif à insecte sur vos vêtements (DEET).

Lorsqu’on revient de la randonnée, on vérifie – en couple ou en groupe – si des tiques se promènent sur nos vêtements ou sont déjà occupées à prendre un repas sanguin (dans le cou, sous les aisselles, à la taille, etc.). La piqûre d’une tique est le plus souvent indolore.

Si une tique est effectivement en train de prendre un repas sanguin, NE PAS LA PRENDRE ENTRE LE POUCE ET L’INDEX POUR TENTER DE LA DÉLOGER; cela aura pour effet d’injecter encore plus de salive dans la peau. Utiliser plutôt un crochet à tiques (tick twister), petit dispositif génial qui détachera la tique en un clin d’œil.

Si la tique est minuscule et qu’on la retire tout de suite, on n’a pas besoin de conserver le spécimen. Par contre, si on trouve sur soi une tique de bonne taille (plus de 5 mm), avec un abdomen renflé et grisâtre… c’est qu’elle s’alimente depuis plusieurs heures. Il est alors préférable de conserver le spécimen quelques jours, pour identification ultérieure, au besoin; il est important de noter le lieux de rencontre ainsi que la date.

Si dans les jours qui suivent vous avez des symptômes qui ressemblent à une grippe et que vous voyez une rougeur circulaire autour du lieu de la piqûre ou des anneaux qui se déplacent de façon centrifuge dans le temps, il faut absolument consulter et demander de recevoir des antibiotiques. N’oubliez pas d’apporter la tique…

Pour vérifier de façon précise les symptômes et pour information complémentaire, consulter les sites suivants :

Santé – Maladie de Lyme

Retrait de la tique en cas de piqure

Maladie de Lyme


LES PSEUDOSCORPIONS

Les pseudoscorpions, de drôles de petites bestioles!

Mercredi dernier, j’ai reçu deux demandes d’identification pour des pseudoscorpions. C’est un fait qu’à l’automne, les petites bestioles ont tendance à entrer dans les maisons.

Rarement plus de 5 mm de long, le corps des pseudoscorpions a plus ou moins la forme d’une goutte d’eau. De longs appendices antérieurs terminés par des pinces rappellent vaguement ceux des scorpions; ces pédipalpes encombrants sont équipés de glandes à venin qui aident à ralentir les proies. Les pseudoscorpions se nourrissent de petits insectes, en particulier de poux du livres (psoques) et de collemboles. La présence de cette microfaune dans votre sous-sol peut être un indice d’une trop grande humidité.

Un pseudoscorpion commun, Chelifer cancroides.
Photo Seabrooke Leckie flickr.

Les pseudoscorpions ont quatre paires de pattes; ce ne sont donc pas des insectes. Ils font partie de la classe des Arachnides (et non arachides!), comme les scorpions, les araignées, les tiques et les mites. En nature, les pseudoscorpions vivent dans les fentes de l’écorce des arbres, sous les pierres, dans les litières de feuilles et dans la mousse. On les trouve également entre les revêtements extérieurs des habitations et dans les sous-sols, si une fenêtre est mal ajustée ou si on a entré des objets de l’extérieur avec un peu de matière organique.

Les pseudoscorpions utilisent parfois la phorésie, c’est-à-dire qu’ils montent sur des insectes plus gros et peuvent ainsi être rapidement transportés d’un endroit à un autre. Enfin, ils ont des glandes produisant de la soie et ils passent l’hiver à l’intérieur d’un cocon bien douillet qu’ils tissent eux-mêmes.

Deux vidéos intéressantes pour les gens curieux :

Pseusoscorpions